Une reine
Une reine avec sa traine promène son renne. Ils s'entrainent pour le concours des reines.
Mais où se passent le concours des reines ?
A Rennes, bien sûr.
Bleu
Bleu comme le ciel, le ciel sur notre tête. Une tête bleue comme un extra terrestre. La tête d'un extra terrestre bleu ciel. La tête ou l'extra terrestre ?
Les deux, sur notre tête sous un ciel bleu.
Qui l'eut cru ?
Qui l'eut cru ? Cru comme les légumes de mon jardin, jardin composé de légumes crus ou pas encore cuits. Cui-cui comme l'oiseau qui vole au-dessus de mon jardin pour manger mes légumes pas encore cuits ou crus. Crue comme la rivière qui sort de son lit et qui va noyer mes légumes crus ou pas encore cuits. Qui l'eu cru que je n'aurais plus de légumes dans mon jardin à cause d'un oiseau qui fait cui-cui ou d'une rivière en crue ?
Délice des mots
Délice des mots qui forme une poésie comme l'escagot qui s'enroule dans sa coquille, comme les articulations qui forment un squelette. Ce délice des mots annonce la vie, séduit son prochain. Ce délice des mots s'emporte pour devenir colère. La poésie devient reproche. La coquille devient labyrinthe. La vie devient mort. La séduction devient divorce.Mais un divorce entrainera une nouvelle séduction. Une mort sera remplacée par une nouvelle vie. Un labyrinthe ouvrira ses portes pour refaire la coquille. La colère redeviendra un délice des mots. C'est un délice de vie!
Avril
Avril va bientôt dévoiler tous ses secrets qu'il a enfermés toute une année. Poisson d'avril sera le premier mais ne se dévoilera qu'une seule journée. Les cloches apporteront de jolis œufs décorés que les enfants mettront dans leurs paniers. Paté, agneau marqueront, dans la gaieté, la fin du jeûne pour acceuillir Pâques tant espéré. Les fleurs vont se dévoiler une à une pour annoncer le temps printanier. Et nous voilà arrivés au 31. Au revoir avril, bonjour mai !
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Ce bouton de braguette me manque. Il manque un bouton à la fermeture de mon pantalon. Quand j'ouvre, mes doigts s'agrippent au vide, une absence, cernée de boutons qui tentent de fermer l'ouverture de mon pantalon. Je rêve d'ouvrir sans toucher le vide.
Fermée, cette fermeture est ouverte et l'air y pénètre. C'est l'absence du bouton. Que n'ai-je une fermeture éclair à glisser pour ouvrir ce pantalon. A force de rêver ce bouton absent, je m'attarde plus que de raison. Que n'ai-je un zip éclair à tirer, pour fermer cette ouverture.
Les jours passent et j'apprends à sauter l'absence. C'est d'abord un bouton, puis deux, puis rien. Je passe et c'est le vide. Enfin, le dernier bouton. Pour fermer, c'est lui le premier et j'oublie le manque et c'est deux boutons, enfin le dernier, celui qui ferme l'ouverture de mon pantalon. C'est lui, le premier, quand j'ouvre ma braguette.
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Les textes vous sont livrés tels quels, écrits par Céline et Philippe. Les autres textes des participants sont perdus &emdash; Virus.
Des dysfonctionnements liés à l'informatique ont retardé la parution des ateliers. Ils reviennent sous une forme spartiate. Nous tâcherons de les peaufiner le plus tôt possible.