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Tous les écrits de la séance |
Aujourd'hui, ma mère travaille de jour. Aujourd'hui, ma mère ne fait plus du 100 à l'heure. Aujourd'hui, , on n'est plus obligé de lever le doigt pour avoir la parole à table. Aujourd'hui, les douches et les baignoires existent. Aujourd'hui, les cours de dessin existent. Aujourd'hui, on fait beaucoup de commandes au lieu de lèche vitrine. Aujourd'hui, le monde est très pollué. Aujourd'hui, les éléphants sont en voie de disparition. Aujourd'hui, internet existe. Aujourd'hui, les rois n'existent plus. Aujourd'hui, peu de gens mangent des légumes et des fruits de leur jardin. Aujourd'hui, les guerres ne se font plus comme avant. Aujourd'hui, les jeunes ne lisent plus beaucoup de livres mais des BD. Aujourd'hui, beaucoup de magasins sont ouverts 24 heures sur 24 et 7 jours dur 7. Aujourd'hui, il y a de plus en plus de morts. Aujourd'hui, beaucoup d'enfants sèchent les cours.
Typhaine.
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Aujourd'hui on n'y croit plus, on se perd à chercher, à se tendre et à errer. Rien devant, rien derrière. C'est l'instant. Aujourd'hui nul ne sait. Chaque réponse ouvre les gouffres et le sol est mouvant et les corps flottent. Aujourd'hui je me lève mais tout est fini. Je me recouche au cri des sirènes. Aujourd'hui les membres s'agitent encore mais la tête est fichée dans le sable et l'argile. L'œil est fermé, les narines et la bouche colmatées. Les tympans des oreilles ne vibrent qu'au battement sourd du cœur aérien, si lointain. Aujourd'hui le monde se regarde saigner. Philippe, avril 2003 |
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Aujourd'hui, on surfe sur le WEB. Aujourd'hui, « ça déchire ! » signifie quelque chose d'extraordinaire. Aujourd'hui, le ciel bleu nous déçoit quand Internet a promis la pluie. Aujourd'hui, un chat ne veut plus dire un chat, mais c'est une expression qui signifie discuter à travers un fil. Aujourd'hui, on vend de l'eau diététique Aujourd'hui, les chaussures à lacets se portent délacées. Aujourd'hui, les gâteaux-maison sont prohibés dans les collectivités, menaçant notre hygiène et notre sécurité. Aujourd'hui, je vais faire un gâteau pour le plus grand plaisir de mes proches et tant pis pour l'hygiène et la sécurité. Aujourd'hui, la guerre se fait humanitaire. Aujourd'hui, l'humanitaire se fait commercial. Aujourd'hui, les blaireaux, belettes et autres martes sont redevenus nuisibles. Aujourd'hui, les nuisibles ne peuvent plus être chassés. Aujourd'hui, la chasse se veut protectrice. Aujourd'hui, la protection de la population passe par la répression. Aujourd'hui, la dépression est plus souvent dans les têtes que dans l'atmosphère. Aujourd'hui, Arianne 5 a réussi au deuxième essai. Aujourd'hui, les rugbymen français préparent leur coupe du monde. Aujourd'hui, la mondialisation est un mot à la mode. Laurence, avril 2003 |
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La vaisselle se lave toute seule et le linge sèche dans une machine. Marion, avril 2003 |
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Aujourd'hui, on découvre le virtuel, Corinne, avril 2003 |
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Ce pseudo texte est un gros caca : une fausse couche de grossesse nerveuse. Une para pensée, à défaut d'une pensée de para. Un galimatias de diarrhée verbale qui ne mérite aucun commentaire. Comme si une juxtaposition d'allusions, de dénégations, brassant les sujets d'actualité de fin début de siècle, faisait le début de la preuve (?) d'une pensée. Cela pourrait ressembler aux contorsions actuelles de la plupart des journalistes qui se sont fait peur d'avoir eu le début d'une position libre sur la guerre en cours (voire seulement la disproportion des forces) et cherchent à retomber sur leur pied en courrant pour rattraper leur bévue : ne pas avoir sondé les conséquences de leur audace. Ne pas supporter de critiquer la raison du plus fort. anonyme, avril 2003 |
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