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Un jour un peu ordinaire.
Aujourd'hui, un jour quelque peu ordinaire,
je suis dans cette rue, il pleut. J'aperçois une
vieille dame, que je désire appeler "la
mémé", qui passe dans cette rue et se
promène tranquillement. Quelque chose me frappe en
elle; sur sa tête un genre de cache cheveux la
protège de la pluie, mon regard la parcourt et
à ses pieds des grosses baskets Adidas! Plus tard, un
homme âgé, pas très net, certainement
bourré, interpelle une femme à vélo,
puis s'en va.
Devant Yves Rocher, je
m'arrête et prends note. Les vendeuses me regardent
d'un Ļil curieux en me prenant, je pense, pour une fille un
peu débile, qui mate une vitrine comme si elle n'en
avait jamais vu de sa vie.
Une pause s'impose. Pour m'abriter
je stoppe sous l'auvent. Une odeur me vient au nez, une sale
odeur, de cuir neuf. J'ai horreur de ce genre d'effluves,
ils me donnent mal à la tête donc je continue
mon chemin.
Je croise un autre
pépé, celui-ci traîne toujours à
Vendôme, je ne l'aime pas, il me fait peur. Avec ses
petits yeux il me regarde, j'accélère le
pas.
La sonnerie d'un portable me revient
à l'oreille. Le gars qui décroche parle haut
et fort, il se fait remarquer. Ce genre de gars
m'énerve, je ne fais plus attention à ses
paroles.
Je demande l'heure à
Alexandre et au même moment une femme passe devant
moi. Elle croit que ma question lui est destinée.
Cette femme me regarde sans savoir si elle doit me
répondre, alors pour lui indiquer que je ne
m'adressais pas à elle je crie le prénom
«Alexandre» et l'affaire est close.
Je passe devant un salon de
coiffure, j'y aperçois un homme chauve.... Que
faisait-il?
J'arrive à la fin de mes
notes. Je m'en retourne au point de rendez-vous, sur le
chemin, une boutique me saute aux yeux car la vitrine est
rose; j'entre car j'ai un peu de temps devant moi. Je
ressors quelques minutes plus tard et je me mets à
courir car je suis légèrement en retard.
J'arrive en fait à temps.
Monsieur Edmond, une personne qui
m'a rejoint, me propose d'aller faire un tour dans la petite
supérette du coin. Une fois à
l'intérieur nous voguons dans les rayons et
constatons que les produits en vente, dégagent une
impression d'industrialisation : ce n'est pas
appétissant.
Pour une journée un peu
ordinaire j'ai observé des choses que je n'avais
jamais eu le soupçon de pouvoir admirer.
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