Une consigne simple : deux demi douzaine de débuts de roman. Chaque incipit est écrit sur une feuille et les feuilles sont réparties dans la bibliothèque (cinq pôles). Chaque participant s'installe devant un début de roman. Il prend le temps de lire le texte et de poursuivre au gré de sa fantaisie le texte ainsi commencé. La phrase inscrite, il se lève et se déplace vers un texte vacant. Il s'installe et hop, après la lecture attentive du texte qui se trouve sur la feuille il poursuit l'histoire...ainsi de suite. Le début de l'atelier fut bruyant. «J'ai pas d'idée...je sais pas quoi mettre...» au fur et à mesure que l'heure avançait, le silence s'installait... parfois les rires fusaient... quelques chuchotements...etc... les déplacements se faisaient de plus en plus rapides, l'écriture de plus en plus gourmande... Les quelques adultes présents - quatre au total- avaient la possibilité de participer et personne ne s'est privé. Une dynamique d'écriture étaait trouvée. L'avantage de travailler dans une bibliothèque : chaque fois que le souhait d'effectuer une rupture avec l'écriture se faisait sentir, les enfants, qui ont la possibilité de sortir pour courir dans un espace ouvert, ont systématiquement pris des livres sur les rayonnages et ont lu quelques lignes, regardé quelques images avant de revenir écrire. La lecture des textes fut suivie avec une attention particulière de la part des participants, chacun des enfants souhaitant lire tel ou tel texte pour le plus grand plaisir des autres. De l'écriture on passe à la lecture et inversement et inversement.... Les adultes qui étaient présents ont écrit. Certains des textes produits présentent une unité incontestable et la plume des adultes se mélange parfaitement à celle des enfants.
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